L’acquisition de la propreté
Comme dans toute acquisition, la société actuelle a créé une sorte de compétition. Il faut être le plus précoce, le plus rapide… Qu’y a-t-il de déterminant, pour l’évolution ultérieure de l’enfant, à vouloir qu’il fasse tout plus tôt que ses petits camarades ?
Extrait tiré du livre « Être assistante maternelle » de Claire Jardy-Masson.
A cet âge, il a bien intégré l’idée qu’il est un être indépendant, il peut s’affirmer, prendre des initiatives et tester les limites de l’adulte. Cette envie d’autonomie, en même temps qu’une certaine maturité, va l’amener à être propre.A QUELLES CONDITIONS L’ENFANT PEUT-IL ÊTRE PROPRE ?
Il faut donc, en ce qui concerne l’enfant, 3 conditions pour que cette acquisition puisse se faire :
1. L’enfant doit être prêt physiquement, il est donc capable de :
– marcher
– se relever facilement quand il tombe
– monter et descendre un escalier
– shooter dans un ballon dans une direction donnée
– transporter et poser un objet fragile
– ouvrir et fermer des boîtes…
La réussite de tous ces mouvements réunis indique une maturité neuro-musculaire suffisante et assez fine pour que l’enfant devienne propre.
2. L’enfant doit pouvoir comprendre ce que l’adulte attend de lui, et être capable de se faire comprendre : c’est la maturité intellectuelle.
3. Enfin, il doit avoir acquis une maturité affective : il lui sera plus facile d’accéder à la demande de l’adulte tout en maîtrisant lui-même la situation s’il est sorti de la crise d’opposition.